Réseauter à Montréal

Les 5@7, simples apéro ou événements indispensables à votre intégration ? Je vous donne quelques conseils de départ pour réseauter à Montréal !

Vous venez d’immigrer au Québec et vous vous intégrer petit à petit dans l’écosystème professionnel Montréalais. Très vite vous entendez parler de 5 à 7. Et je vous vois arrivez, en vous disant :

« Chouette, un apéro à 5h, super comme fin de journée »
– alors oui & non.

Voici quelques éléments et règles qui vous aideront à mieux réseauter et à ne plus avoir peur des 5@7.

1. Ciblez les 5@7

Il existe autant de 5 à 7 que de jours dans une semaine ; et il n’en n’existe pas qu’un seul type ! Il est important de bien pouvoir les cibler. Si comme moi, vous pensiez devoir participer à tous ces types d’événements pour en voir les retombées, vous vous trompez. Il y a des événements plutôt festifs, de fin de semaine qui permettent de rencontrer ses collègues, de faire connaissance avec son environnement de coworking ; tout comme des 5 à 7 très business, pro et qui apparaîtront peut-être plus formels.

Sélectionnez bien votre intérêt à vous rendre dans tel ou tel événement afin de ne pas vous essouffler sur la durée.

2. Voyez le 5@7 comme fondamentale pour votre intégration ici

C’est vrai que lorsqu’on n’est pas familier avec le réseautage, on a tendance à mystifier la chose en se persuadant qu’il faut être un as en la matière et que de toute façon ces milieux d’influences sont faits pour les gens qui ont déjà une certaine notoriété et qu’on n’a rien à y faire.

Faux, faux, faux, et re-faux. Bien que je puisse largement comprendre que certains se disent que ces événements sont pour des élites prônant l’entre-soi, en quête d’influence et de représentation ; cela n’est pas tout à fait le cas dans les 5 à 7 Montréalais.

Ici la culture du réseautage est si répandue qu’elle est indispensable à une bonne intégration sociale et professionnelle. Les 5 à 7 ne sont finalement que des prétextes qui poussent des personnes à se réunir et à échanger ; sur des sujets professionnels ou non. Le fait même d’être dans ces événements vous poussent à y être ouverts, cordiaux et avenants. Il n’y a donc aucune raison d’avoir peur de se faire juger ou de se sentir exclus dans les 5 à 7. Car en réalité, tout le monde est un peu inconfortable dans ce type d’exercice et rares sont ceux qui sont 100% à l’aise. Généralement, si vous vous tenez seul au beau milieu d’un événement de taille moyenne, souriez à quelqu’un et cela engagera une interaction.

3. Choisissez votre « buddy »

Tout comme le souligne le jeu « Have you met Ted » de Barney dans How I met your mother, il peut s’avérer indispensable d’avoir un co-équipier de réseautage, que j’aime appeler (et je ne suis pas la seule) « buddy ».

Déjà parce que réseauter à deux c’est beaucoup beaucoup plus simple, c’est aussi beaucoup moins stressant. Les conversations peuvent se faire à deux auprès d’un groupe, avec la possibilité de rebondir sur ce que dit l’autre. Vous pouvez également vous répartir les interlocuteurs pour couvrir plus de discussions et rencontres et multiplier vos chances d’obtenir la bonne information / d’avoir présenter votre société. Enfin, vous pouvez aller à la rencontre de l’autre si vous vous retrouvez seul(e)s.

4. Offrez et recevez

Réseauter est un acte qui doit vous amener vers une situation gagnant-gagnant (si vous y êtes pour du business) ou bien une situation sans enjeu réel. Je m’explique:

  • J’assiste à certains événements uniquement pour aller chercher de l’information, me renseigner, discuter d’un certain sujet. Dans ces cas-là les situations sont sans enjeux réels, je ne parle ni de mon entreprise ni de mes « attentes », je laisse les conversations filées et profite de converser avec différentes personnes sur différents sujets.
  • A d’autres occasions, j’assiste aux évènements dans le but d’offrir et de recevoir quelque chose, j’y vais pour faire du business. Dans ces cas-là, il faut bien réfléchir à son objectif de soirée (pitcher un maximum sur mon entreprise, distribuer mes cartes de visites, prendre un maximum de contact et cartes de visites, discuter d’un sujet précis avec telle ou telle personne précise etc.). Ces moments-là vous demandent de réfléchir davantage à un plan d’attaque, à des phrases d’accroches, à des questions à poser etc.

5. Impliquez-vous et mettez-vous-y le plus tôt possible

Ce conseil s’applique à toutes les villes de manière générale, mais encore plus à Montréal. Car vous l’entendrez assez : ici tout se passe par le réseautage. Il est très courant d’entendre un commercial vous dire « j’ai ouvert ce compte client en rencontrant le DG de l’entreprise à la sortie de l’école de ma fille ». Et oui, le réseautage se fait partout, tout le temps, à la garderie, aux fêtes des enfants, aux 5 à 7 du coworking, à ceux organisés par la Chambre de commerce, aux apéros nouveaux immigrants, partout !

S’impliquer dans ces événements le plus tôt possible et s’imposer une rigueur militaire pour s’y tenir, au moins au début sera payant pour la suite. Vous ne l’entendrez jamais assez : Montréal est un petit village ; et vous vous en rendrez compte en réseautant.

Certaines personnes seront régulièrement présentes aux événements et vous deviendront familières, vous mentionnerez les noms des uns et des autres aisément pour créer plus de proximité et de connexion, vous tisserez peu à peu votre toile d’araignées.

Et après quelques mois de réseautage et de 5 à 7, vous ne serez plus si étranger à ce nouveau monde. Vous commencerez peu à peu à vous sentir intégrés.

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