1 an à Montréal – Bilan

Il y a un an je disais au revoir à mes collègues de Lille pour rentrer dans ma famille durant les fêtes et également leur dire au revoir avant de m’envoler pour Montréal.

Autant vous le dire, cette dernière année est passée extrêmement vite. Alors oui, on a tendance à se dire ça chaque année, sauf que là ; vraiment, j’ai l’impression que c’était il y a 4 mois à peine.

 J’ai profité de quelques précieux jours de congés pour réfléchir à cette dernière année, m’imprégner de tout ce que nous avons fait, réalisés et prendre réellement conscience des moments passés.

Ca peut sembler idiot, mais depuis que je suis à Montréal j’ai l’impression de ne pas avoir fait grand-chose, alors que j’en ai déjà fait 10 fois plus que l’année passée et j’ai du mal à m’en rendre compte.

Notre première année en quelques chiffres :

• 1 appartement trouvé en 4 jours : 5/2, nous avons 2 chambres.
• Un voyage incroyable de 3 semaines en Bolivie pour rejoindre deux de nos amis
• 5 amis qui ont quittés MTL pour repartir dans leur pays d’origine (en l’espace de 6 mois)
• 3 week-ends en chalets (région de Lanaudière, région de la Chaudière, région de Shawinigan)
• 9 randonnées (Parc de la Mauricie, Parc du Mont-Tremblant, Parc de la Jacques Cartier, Parc des chutes à Bulles, Parc du Mont Orford, Parc du Mont St-Hilaire)
• 1 festival de Western (St-Tite)
• 1 croisière sur le Saint-Laurent
• 2 spas (Bota-Bota, Spa Scandinave Vieux-Montréal)
• + 30 de brunch
• 3 festivals de musique
• Mangé des plats originaires de plus de 15 pays différents
• 1 abonnement d’auto-partage : communauto pris (nous ne possédons pas de voiture, par choix et par souci de praticité)

L’arrivée à Montréal a été très dure pour moi, j’ai changé de poste au travail pour prendre des responsabilités plus grandes, nous sommes partis en couple, et le premier hiver a été difficile. Donc pendant bien 5 mois j’ai eu beaucoup de mal à m’y faire. D’autant plus qu’un changement de pays vient impacter tout notre équilibre : personnel, professionnel, de couple, social (amical) et familiale. Tout en même temps, tel un gros boum !

Il faut donc rebâtir petit bout par petit bout.

Au bout d’un mois, nous nous étions déjà habitués à l’accent régional.

Au bout de 3 mois environ, je me suis sentie bien dans notre quartier, la majorité de notre décoration d’intérieure était terminée ; je me suis dit pour la première fois 

Je me sens à la maison.

Au bout d’environ 6 mois, et l’arrivée des beaux jours aidants, nous avions fait la rencontre de gens, certains avec qui nous sommes devenus proches.

C’est aussi à partir de ce moment-là où, profitant de Montréal l’été, nous nous sommes mis à explorer le Québec en prévoyant des week-ends par-ci, par-là.

8 mois après notre arrivée, nous avions déjà dit au revoir à 5 de nos amis proches. Et je dois vous dire que l’amitié à l’étranger c’est un énorme sujet ! En tout cas pour moi qui ai besoin de me sentir entourée.

1 an après, nous connaissons à peu près l’histoire et la géographie du Québec (parce que nous nous sommes documentés dessus). Nous  avons bâtis plusieurs petits cercles d’amis proches. Je ne suis absolument plus perdue dans Montréal et je ne vois plus à quel point la ville est imposante (et peut-être déstabilisante lorsqu’on n’a jamais vécue dans une grosse métropole). Je comprends le fonctionnement local du système de transport, de téléphonie, d’accès à l’eau et l’électricité, les procédures d’immigration. Je maîtrise mon budget et suis désormais capable de magasiner comme une « vraie québécoise » dans les bons magasins. Je sais utiliser les bons termes en québécois dans une conversation. Je sais aussi conduire au Québec et ne vois plus de frein à conduire seule à Montréal.

Par contre, je ne sais toujours pas : comment le système de santé fonctionne et j’ai encore pas mal d’appréhension à aller chez un médecin (résultat, cela fait 1 an que je ne suis pas allée en voir un, ni même un dentiste…). Je ne comprends pas le système d’imposition ; et je ne suis pas familière du tout avec le système éducatif d’ici. Je ne sais toujours pas non plus si on doit laisser un tips quand on prend à manger au comptoir d’un restaurant à emporter.

1 an c’est super court pour un changement de vie; mais ce n’est rien pour appréhender une culture au complet.

Avant de vous lancer, lisez d’abord cela