Avoir un emploi à Montréal, ça ressemble à quoi ?

Projetez-vous à Montréal avec un job et apprenez à savoir à quoi vous attendre sur le marché de l'emploi au Québec.

Je m’efforce de prendre note des éléments qui m’étonnent, me ravissent, ou m’interpellent ; au moment où je les repère. Car comme toute chose nouvelle va faire émerger chez nous une réaction, une fois que vous y êtes habitué… rien nada, « quoi on ne fait pas comme ça ici ? » – « ah ouai ça t’étonne ? » – « c’est vrai tu as raison, je faisais plus attention ».

Donc, voici quelques éléments fondamentaux de « à quoi vous attendre sur le marché de l’emploi à Montréal ».

Bien entendu, il va sans dire que je me base sur ma propre expérience et vous partage ce que j’ai pu remarquer depuis mon installation ici.

Un emploi n’est pas une fin en soi

La base de toute compréhension du marché du travail ici c’est bien cette notion-là.

Vous en trouverez des carriéristes ici, mais presque aucun qui sera prêt à mettre sa vie privée (vie sociale, vie familiale etc.) entre parenthèse pour son travail. C’est même un total non-sens ici.

Un exemple qui illustre cela est qu’il est tout à fait acceptable qu’un jour tu ne sois absolument pas performant au travail pour des raisons liées à ta vie privée ; et c’est OK ! De là où je viens c’était plutôt du style : « gardez votre vie privée privée, une fois au travail ça n’est pas censé avoir un quelconque impact » (plus ou moins, hein le trait est grossi mais pas tant que ça).

Ici, il n’a déjà presque aucune « obligation morale » à faire des études. Beaucoup arrêtent tôt leurs études, comparativement à en France où il est quasiment évident d’aller jusqu’au Master. Si tu as besoin d’argent ici, tu vas travailler. That’s it.

Tu veux te socialiser ? Te faire des amis ? Servir une cause ? Il y a 1000 et une choses à faire en dehors de l’entreprise.

Achetez-vous une vie en dehors du travail ok ?

Que vous soyez cadre, directeurs, employé, ici les journées finissent tôt par rapport aux pays européens. Finir à 16h00 n’est absolument pas choquant, alors que finir après 17h00 l’est !

Sans mentir… cela va tout à fait dans la tendance du travail qui ne doit pas être l’élément unique de la journée.

Alors préparez-vous à faire autre chose après le travail, à partir de 16h30 : bénévolat, sport, activités des enfants etc.

J’ai même un ami en informatique, qui n’arrivait tellement pas à se faire à ce rythme et qui se faisait royalement chier ; qui a décidé de proposer ses services de freelance à d’autres pays pour compléter sa journée avec 2-3h de travail en plus. True Story !

Faut faire de l’argent

Situation de plein emploi, préavis de 2 semaines, facilitent les mouvements professionnels. Associés au fait que l’emploi n’est pas une fin en soi mais un moyen qui nous permet de subvenir à nos besoins/désirs ; fait que les employés sont généralement plus enclins à quitter leur job pour faire plus d’argent dans une autre entreprise.

La pression de l’argent, on la ressent à Montréal. Pas partout, pas auprès de tout le monde. Mais la mentalité du centre-ville où je travaille est forcément très axée sur le fait de faire beaucoup d’argent ; toujours plus.

Le service, ça se paie

Ça c’est une chose que j’apprécie vraiment ici ! Donner un pourboire de minimum 15% avec le plaisir, au bar, au restaurant, après un massage, chez le coiffeur etc. et le faire de bon cœur, avec le plaisir. Remettre un peu les choses à leur place : oui le métier de serveur est dur, non pas besoin d’étude pour cela. Et alors ? Un service ça se paie. Pourquoi ? Parce quelqu’un te fournit un service ; se faire servir c’est un luxe et pour encourager un bon niveau de service, oui cela se paie.

Longtemps j’ai pensé comme ceux qui disent : « oui mais le service est compris dans le prix ». Eh bien non, arrêtez de penser cela. Si tout le monde se mettait dans un état d’esprit de redistribution et de valorisation des métiers de chacun, je suis persuadée qu’il y aurait moins de gens aigri au service.

De plus, ma sœur étant masseuse en France (massothérapeute ici – notez tout le même le changement de nom entre les deux pays, qui prouvent déjà la valeur que l’on donne au métier) ; j’ai toujours eu sous le nez la situation suivante :

  • Les métiers de service sont durs : physiquement et mentalement (car oui gardez le sourire quand tu n’es pas très bien mentalement, et rien faire paraitre certains jours ça peut être difficile)
  • Ils sont les moins bien payés (le SMIC)
  • « Oui mais on paie déjà la qualité de leur service donc pas de tips »

Eh bien à Montréal, et de manière générale au Canada : non, le service ça se paie et un sourire + une petite jasette ça se récompense ; et avec le sourire.

Lire mon article sur le réseautage à Montréal : c’est ici

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