
L’acceptation / La non prise de tête
Ce principe d’accepter un maximum les diversités, les autres et de faire preuve de compassion m’a marqué. Déjà car il procure un immense sentiment de liberté. Que l’on ne soupçonne à peine. Se sentir libre ça passe aussi par le fait de ne pas recevoir de commentaires ou de jugements à quelque niveau. Je ne vous raconte pas à quel point au début je me sentais intolérante, parfois dure. Alors on s’entend, je ne suis pas méchante ; tous les jugements que j’ai pu émettre restaient dans ma tête. Mais tout de même ! Bien souvent nos jugements sont émis lorsque quelque chose ou quelqu’un sort de notre cercle de référence auquel nous sommes habitués depuis petit. Et ces cercles de références sont à tous niveaux. Sur la définition de ce qu’est un « vrai couple », ce qu’est d’être « beau/belle », ce qu’est la « réussite », quels sont les « métiers qui ont de la valeur » etc.
Certains exemples seront peut-être plus parlants :
- Faire des rencontres clients sans avoir à passer 10 minutes à justifier de son parcours, de son expertise etc. pour se donner la légitimité d’être ici. Cela m’est très souvent arrivé ailleurs, de devoir justifier de mon jeune âge, de mon poste, etc. pour tenter de me donner plus de poids dans la relation d’affaire. Ici, ils ne veulent même pas savoir ce que vous avez fait avant, ni ce qui fait que c’est vous (et pas un autre) qui a la charge de cette relation client, ni quel est votre intitulé de poste etc.
- Votre style vestimentaire ne sera pas tellement un sujet ; chacun son style ; et chaque style est accepté. On le remarque surtout sur le rapport aux tatouages et aux piercings. Vous pourriez être tatoué sur le visage et travailler en tant que directeur informatique, que ça ne choquerait personne, mais alors là PERSONNE ! Idem pour un rendez-vous client (client type PME, je ne vous parle pas des grosses corporations là) : j’ai déjà fait des rendez-vous clients avec des gars qui gardaient la casquette toute la réunion, sans que cela ne soit un manque de respect ou autre. Non non vraiment on pourrait avoir un œil à la place du nez, tout ce qui importe c’est ce qu’on a dire ou à vendre, en gros toute ce qui sort de notre bouche. Le reste : « on s’en calisse » (on s’en fout)
- D’ailleurs ici la conversation de base qui sert à juste critiquer pour le plaisir (sans forcément que cela soit méchant – on s’entend que dans le pays latin c’est un sport national de s’asseoir en terrasse pour critiquer); et bien ici, on oublie. Ça ne fait rire personne et justement personne n’en voit l’intérêt.
Wow! C’est vrai qu’on est bien chez nous. Ça fait du bien de le lire pour se le faire rappeler… 😉👍😊